Que ce soit au niveau du couple, de la famille, de l’environnement professionnel ou en tant qu’étudiant(e), nous sommes en constante interaction avec les autres et donc tous concernés par la communication et la qualité de nos relations.
Lorsque l’on fait face à des problèmes comme une mésentente conjugale ou professionnelle, des conflits à répétition, des difficultés à communiquer, chacun à des degrés divers, observe davantage les comportements négatifs de l’autre et ne peut plus voir ce qui est positif. Les expériences du passé font voir et ressentir l’autre d’une certaine façon, les émotions et les sentiments reflétant des schémas anciens que l’on projette sur l’autre.

Sans prendre conscience de ce qui se passe, nous sommes sans distance et sans recul, perpétuant un mode de fonctionnement qui à terme peut mener à l’enlisement ou à la crise.

Nous sommes des êtres sociaux et pour améliorer cette aptitude sociale, il serait intéressant de se pencher davantage sur les messages émotionnels que nous envoie notre corps et apprendre à les décoder, puisque des expériences ont démontré que lors d’une communication, 100% des émotions se transmettent, quand 7% des paroles seront réellement interprétées/comprises…

Au fil de mon expérience, j’ai été amenée à m’intéresser de plus près au stress, à ses causes et effets, ainsi qu’à ses solutions thérapeutiques.
 Si le stress est considéré et traité avant tout comme une réaction individuelle (face à un événement réel ou perçu), il n’en reste pas moins qu’il se manifeste également au niveau relationnel (crise de couple, manque de communication, comportement agressif, harcèlement …) ou de manière plus profonde et diffuse par des questionnements existentiels lors de certaines étapes de la vie (la naissance avec l’agrandissement de la famille, la ménopause, la retraite, la séparation, la maladie grave ou chronique…). Dans tous les cas, stress et émotions sont intiment liés.

Et les émotions ont une raison d’être… Bien qu’elles représentent avant tout un signal pour nous-mêmes, elles ont aussi une vocation sociale et interpersonnelle. En ne les comprenant pas ou en tentant de les refouler, elles peuvent nous mener vers une difficulté à rencontrer nos obligations familiales ou professionnelles, une souffrance qui peut évoluer vers un trouble de l’humeur ou la dépression …

La compréhension de nos réactions émotionnelles permet d’avoir une représentation plus juste des motivations profondes qui régissent nos choix, nous offrant ainsi la possibilité de devenir acteur de notre vie affective et relationnelle.

Le couple confronté à la maladie

Saviez-vous que la relation conjugale en elle-même constitue la première source de soutien des personnes atteintes d’une maladie telle que le cancer?
Et pourtant, le patient et le conjoint sont mis à rude épreuve. L’incertitude, l’inconnu et le bouleversement des rôles face à la maladie peuvent engendrer une perte de repères et influencer la dynamique du couple. On peut également voir apparaître un niveau de détresse similaire chez le conjoint, ce qui est (trop) peu mis en évidence.

La manière de faire face à la maladie dépend donc non seulement de ses traits personnels mais aussi des interactions conjugales et familiales. C’est pourquoi, le soutien des proches et la bonne entente sont un des facteurs favorisant une évolution positive de la maladie.

Un accompagnement individuel ou de couple peut s’avérer utile tant pour le patient, que pour son conjoint (ou son proche-aidant) lors des difficultés traversées en lien avec les étapes de la maladie afin d’améliorer la qualité de la relation, d’installer un climat de sécurité, une communication respectueuse et réciproque, ainsi qu’un soutien émotionnel mutuel.

L’hypnose clinique et les techniques de relaxation thérapeutique constituent une aide complémentaire précieuse pour tant pour le patient que pour son proche: Pour le patient car celles-ci permettent par exemple d’agir pendant le traitement sur le mental, apaiser les tensions, se préparer à une intervention chirurgicale, diminuer les effets secondaires et améliorer ainsi la qualité de vie. Pour le proche car ces techniques peuvent également soulager les tensions et le stress subis par le conjoint ou son proche-aidant.

Et l’après?
Après le traitement, le patient peut dans un premier temps se sentir désemparé et seul après la mobilisation intense de l’équipe pluridisciplinaire de l’hôpital et de son entourage. Le contrecoup physique et émotionnel peut rendre le patient vulnérable à ce moment-là. Certaines personnes peuvent éprouver le besoin d’être guidées et aidées à repartir dans la vie, à retrouver du bien-être en identifiant ses ressources, en apprenant à valoriser et respecter ses propres limites, à définir ses nouvelles priorités, à travailler sur ses émotions, ses doutes, ses craintes, le regard des autres,…